Quel Gaz de Soudure Choisir ?

Quel Gaz de Soudure Choisir ?

Le choix du gaz de soudure est crucial pour obtenir des assemblages solides, durables, esthétiques et conformes aux normes. Chez La Chaudronnerie de la Varèze, spécialiste de la chaudronnerie industrielle, nous savons que le bon gaz, bien adapté au matériau et au procédé, fait toute la différence. Dans cet article, nous vous expliquons les différents gaz et leur rôle en soudure. Nous vous guidons pour un choix éclairé !

Le rôle du gaz en soudure

Avant de choisir quel gaz, il est essentiel de bien comprendre pourquoi on utilise un gaz de protection en chaudronnerie, et ce qu’il apporte. On vous en dit plus dans cette première partie : 

  1. Protection du bain de fusion

Lorsqu’on soude, le métal fondu (le bain de fusion) est très réactif à l’air ambiant : oxydation, combustion, formation d’oxydes, de nitrures, etc. Un gaz protecteur crée une enveloppe autour de l’arc et du métal en fusion, les isolant de l’air, ce qui permet d’éviter des défauts.

  1. Stabilité de l’arc

Le gaz influe sur la stabilité électrique de l’arc : facilité d’amorçage, maintien de l’arc, régularité. Un gaz inerte ou bien mélangé permet de minimiser les fluctuations, les projections.

  1. Pénétration et forme du cordon

Le gaz influence la pénétration (profondeur de fusion dans le métal de base), la forme du cordon (épais, fin, aplati), la vitesse de soudage. Un gaz actif (ex : CO₂) augmente traditionnellement la pénétration, mais avec plus de projections.

  1. Vitesse de soudage / productivité

Le bon gaz permet aussi de souder plus vite, avec moins de reprises, moins de retouches, moins de nettoyage post-soudure. Cela réduit les coûts de production.

  1. Aspect esthétique et finition

En chaudronnerie comme en fabrication d’éléments visibles, l’apparence du cordon compte : éclaboussures, coulage, peigne, surépaisseur, éventuelles projections à gratter ou couper. Le gaz choisi joue un rôle important ici.

  1. Effets secondaires : fumées, coûts, sécurité

Un gaz trop « agressif » peut créer beaucoup de fumées ou projections, nécessitant plus de nettoyage ou d’équipement de ventilation. Le coût du gaz lui-même, sa consommation, la logistique (bouteilles, débit, pression) comptent également.

Quel gaz de soudure pour quels matériaux ?

Chaque matériau a ses défis : conductivité thermique, réactivité à l’oxygène ou à l’hydrogène, dilatation, résistance mécanique, etc. Alors, le gaz doit être adapté à ces caractéristiques. Voici un guide par matériau :

MatériauGaz ou mélange recommandéCritères à considérer
Acier carbone / Aciers douxMélanges Ar‑CO₂ (ex : 85 % Ar / 15 % CO₂), ou parfois CO₂ pur pour gros épaisseurs ou travaux moins visibles.Bonne pénétration, coût réduit, tolérance sur finition. CO₂ pur augmente projections et nettoyage.
Acier inoxydableAr‑CO₂ faibles proportions (ex : 98 % Argon / 2 % CO₂), ou Ar seuls pour certaines procédures TIG.Minimiser oxydation, préserver résistance à la corrosion, obtenir un cordon propre.
Aluminium et alliages aluminiumArgon pur, ou mélange Argon‑Hélium dans certains cas pour augmenter pénétration / vitesse.Très réactif à l’oxygène, conductivité thermique élevée — il faut un gaz inerte de grande pureté.
Cuivre, laiton, métaux non ferreux Argon pur, parfois mélanges avec Hélium selon épaisseur. Besoin de protection forte, beau mouillage, éviter oxydation / colorations.
Matériaux épais (tôle, tubes)Gaz avec plus de CO₂ pour MAG, ou mélanges plus énergétiques pour TIG/MIG, selon les procédés.Meilleure pénétration, capacité à faire des passes multiples efficaces.

Le procédé de soudure

Le choix du procédé de soudure (MIG, MAG, TIG, etc.) détermine fortement le gaz utilisable pour une soudure optimale.

Zoom sur le MIG / MAG

  • MIG (Metal Inert Gas) : le gaz est inerte (Argon ou mélange à faible activité) — utilisé pour matériaux non ferreux comme l’aluminium ;
  • MAG (Metal Active Gas) : le gaz comprend un composant actif comme le CO₂ ou l’oxygène. Idéal pour aciers. Le composant actif augmente pénétration mais aussi projections.

Le gaz utilisé pour MIG/MAG conditionne le mode de transfert du métal (court-circuit, goutte globulaire, spray, etc.), la stabilité de l’arc, le nettoyage du cordon et jusqu’à l’apparence finale.

TIG

Le procédé TIG utilise une électrode en tungstène non fusible, et un arc sous gaz de protection inerte. Le métal d’apport est souvent ajouté séparément. Pour information, le gaz de base est fréquemment l’argon pur. Pour certains aciers inoxydables et pour améliorer la pénétration ou la vitesse, on ajoute un peu d’hélium.

Les autres procédés

  • MMA / électrode enrobée : pas de gaz externe nécessaire (le flux de l’enrobage protège) ;
  • Soudage par points, TIG plasmas, etc. : exigences particulières en gaz parmi les inertes ou mélanges selon le matériau.

Souder avec un gaz 100 % CO₂ ?

L’une des questions fréquentes — et importantes — est : peut-on utiliser du CO₂ pur comme gaz de protection pour la soudure ? Les réponses sont nuancées. Les experts de la Varèze vous expliquent tout : 

3 avantages du CO₂ pur

  • Coût moindre : Le dioxyde de carbone pur est souvent moins cher que les mélanges Ar/CO₂, parce qu’il ne nécessite pas la production de gaz inertes ou le mélange ;
  • Bonne pénétration : Le CO₂ permet généralement une pénétration plus profonde du cordon, ce qui est utile pour les matériaux épais ;
  • Usage simple pour certaines applications non critiques : Si l’esthétique de la soudure n’est pas issue principale, ou si le cordon sera recouvert / non visible, CO₂ pur peut suffire.

Les inconvénients et limites

  • Moins de stabilité de l’arc : L’arc est plus agressif, plus turbulent, ce qui provoque plus de projections, éclaboussures. Cela crée des retouches, plus de nettoyage ;
  • Esthétique réduite : Le cordon a souvent moins de lustre, des bavures, un aspect moins net ;
  • Possibilité de surchauffe locale / plus d’apport thermique : Le CO₂ génère plus d’énergie, ce qui peut déformer les pièces d’épaisseur fine ;
  • Limité selon procédé : En TIG, le CO₂ pur est généralement inapproprié (il nuit à l’électrode tungstène, génère de l’oxygène libre, etc.). En MIG/MAG, CO₂ peut être utilisé, mais certains modes de transfert ou certaines machines nécessitent des mélanges.

En bref, chez La Chaudronnerie de la Varèze, nous recommandons l’usage de CO₂ pur dans les cas suivants :

  • pièces épaisses en acier où l’apparence n’est pas critique,
  • travaux de structure, éléments intérieurs, pièces de support, etc.,
  • quand le coût doit être minimisé sans compromettre la résistance et la performance structurelle.

Par contre, pour des pièces visibles, inox, aluminium, assemblages de précision, on privilégiera des gaz plus nobles ou des mélanges permettant de réduire les défauts et d’optimiser la finition.

Pourquoi choisir La Chaudronnerie de la Varèze pour vos travaux de soudure

Notre expérience dans la chaudronnerie nous permet de maîtriser tous les procédés (MIG, MAG, TIG, etc.), et d’adapter finement le choix du gaz selon le matériau, l’épaisseur, la finition attendue. En plus, nous disposons de matériel à jour, des postes permettant des réglages précis, des mélanges gaz de haute qualité, ce qui garantit des soudures solides, esthétiques, conformes aux normes.
Aussi, nous savons aussi optimiser vos coûts : bien choisir le gaz, bien régler les paramètres, limiter les reprises / retouches = gain financier pour vous.

Respect des délais, qualité, finition. Nous ne livrons pas seulement une soudure, mais un assemblage dont vous serez fiers, qui tiendra dans le temps. Alors, si vous avez un projet spécifique, n’hésitez pas à nous consulter : nous examinerons vos contraintes (matériau, usage, esthétique, coût) et proposerons le gaz + procédé qui vous offre le meilleur compromis.